Le Ministre des affaires étrangères a annoncé la première contribution de l’Australie aux programmes mondiaux de vaccination de l’Alliance GAVI

Genève, 11 août 2006– Cette semaine, l’Australie est devenue le seizième donateur public (y compris la Commission européenne) à contribuer à GAVI et l’aider ainsi à accomplir sa mission, qui est de prévenir la propagation de maladies meurtrières dans les pays les plus pauvres du monde. Alors qu’il lance une nouvelle politique d’aide extérieure en matière de santé, le Gouvernement australien s’est engagé à verser une contribution de 20 millions de dollars à l’Alliance GAVI au cours des quatre prochaines années.

« Nous savons gré à l’Australie de son engagement en faveur de GAVI qui montre bien l’impulsion croissante que reçoit le travail de l’Alliance. Il s’agit de la première contribution de la région de l’Asie et du Pacifique », a noté le Dr Julian Lob-Levyt, Secrétaire exécutif de l’Alliance GAVI. « C’est un important pas en avant pour s’attaquer aux problèmes de santé dans quelques-uns des pays les plus pauvres du monde, notamment dans cette région, qui témoigne des efforts prometteurs déployés pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en matière de survie de l’enfant. »

Les activités de GAVI sont essentielles pour atteindre l’OMD se rapportant à la santé des enfants. Cet objectif prévoit de réduire des deux tiers la mortalité infantile d’ici à 2015. Depuis 2001, l’Alliance GAVI a soutenu la vaccination de 115 millions d’enfants avec les vaccins de la nouvelle génération. D’après l’Organisation mondiale de la Santé, d’ici à 2008, le soutien de GAVI devrait permettre de protéger 225 millions d’enfants contre des maladies mortelles comme l’hépatite B et la fièvre jaune.

« L’approche appliquée par GAVI est la clé de ce succès », a remarqué M. Lob-Levyt. « Elle récompense les résultats, mais elle permet aussi aux nations partenaires de définir leurs propres plans à long terme pour atteindre leurs objectifs vaccinaux. » Afin d’aborder des questions de santé plus larges, l’Alliance GAVI a récemment créé une nouvelle modalité de soutien aux systèmes de santé, dans le but de renforcer les politiques, la planification et la gestion des systèmes de santé, et de relever la formation du personnel sanitaire. « Dans le cadre du renforcement des systèmes de santé, GAVI travaille actuellement avec les partenaires donateurs pour mettre au point de nouveaux instruments financiers. Ils accéléreront sensiblement la disponibilité de ressources nouvelles et supplémentaires pour le développement et l’introduction de nouveaux vaccins afin d’améliorer la santé et la vaccination dans le monde », a ajouté le Dr Lob-Levyt. Parmi ces instruments financiers novateurs, il
convient de citer la Facilité internationale de financement pour la vaccination (IFFIm) qui utilisera les annonces de contributions pour mobiliser des fonds sur les marchés internationaux des capitaux et les investir immédiatement.

Conformément à l’objectif de GAVI qui est de briser le cycle de pauvreté et de maladie, la nouvelle politique australienne sur l’aide extérieure en matière de santé, intitulée « Aider les systèmes de santé à assurer leur mission », souligne la volonté du pays d’accroître les dépenses de santé et d’empêcher des millions de personnes de tomber malades ou de mourir. « Le rendement des investissements dans le secteur de la santé est l’un des meilleurs qui soit dans le domaine de l’aide au développement, aussi bien du point de vue humain qu’économique », a affirmé Alexander Downer, Ministre australien des affaires étrangères.

Pourtant, même avec cet accroissement des ressources allouées à la vaccination, les besoins demeurent pressants. Chaque année, plus de 10 millions d’enfants meurent avant l’âge de cinq ans, dont 2,5 millions de maladies qui auraient pu être évitées par des vaccins déjà disponibles ou qui seront bientôt sur le marché. Il est essentiel de trouver de nouvelles sources de financement pour continuer de réduire la mortalité. Des mécanismes novateurs de financement comme l’IFFIm sont nécessaires afin de couvrir les coûts de la mise au point et l’administration de nouveaux vaccins à l’étude, comme les vaccins contre le cancer du col de l’utérus, la pneumonie ou la diarrhée.

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