Au Congo, vaccination de masse pour freiner la fièvre jaune à Pointe-Noire

La ville de Pointe-Noire, capitale économique du Congo, a connu par le passé des épidémies de fièvre jaune, et la dernière campagne de vaccination contre la maladie dans la ville date de 2018. A ce jour, le pays reste en alerte sur la possible éventualité d'une épidémie de fièvre jaune.

27 mars 2023
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par Rosie Pioth
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<article> <h1> <span>Au Congo, vaccination de masse pour freiner la fièvre jaune à Pointe-Noire</span> </h1> <div><p>La ville de Pointe-Noire, capitale économique du Congo, a connu par le passé des épidémies de fièvre jaune, et la dernière campagne de vaccination contre la maladie dans la ville date de 2018. A ce jour, le pays reste en alerte sur la possible éventualité d'une épidémie de fièvre jaune.</p> </div> <ul> <li> <b>27 mars 2023</b> </li> <li> <b class="me-2">par</b> <span> <a href="https://www.gavi.org/fr/vaccineswork/authors/rosie-pioth" hreflang="fr">Rosie Pioth</a> </span> </li> </ul> <div> <div> <div> <div> <div> <p> </p> <p>Maladie hémorragique virale aiguë transmise par des moustiques infectés, la fièvre jaune est une maladie qui fait des fléaux au sein des populations non vaccinées. Pour cette nouvelle campagne de vaccination, les équipes ne font pas de porte à porte. Elles se sont choisi des coins jugés stratégiques dans chaque quartier périphérique de l’arrondissement considéré comme épicentre de la maladie.</p> <p>C’est donc dans un petit coin du marché dit de péage situé dans l’arrondissement 6 Ngoyo, dans le département de Pointe-Noire, que cette équipe des vaccinateurs, sous la supervision de Chimène Nzeli, a posé sa logistique sous le hangar d’un débit de boisson situé à l’angle d’une avenue très fréquentée.</p> <blockquote> <h2>« De peur que la maladie se propage et de peur d’être victimes, j’ai amené mon fils se faire vacciner, ainsi que moi-même. C’est normal que l’on se fasse vacciner pour prévenir la maladie ».</h2> </blockquote> <h3>Sensibilisation au plus près des gens</h3> <p>L’objectif pour cette équipe de vaccinatrices est de vacciner le plus grand nombre de personnes possible, d’où le choix de ce hangar.</p> <p>« Avec un flacon du vaccin, nous vaccinons dix personnes ; et le souhait est de vacciner entre 50 et 100 personnes dans la journée », nous déclare la jeune infirmière.</p> <p>Si du côté de Chimène et son équipe, tout semble aller pour le mieux, il n’y a pas d’affluence dans le coin de vaccination situé sur la route de la frontière allant vers Tchiamba Nzassi, toujours dans le sixième arrondissement Ngoyo, basé dans l’enceinte d’un cabinet médical et placé sous la supervision de Mme Eta Egni. Cette mère de famille, qui en est à sa seconde campagne en tant que vaccinatrice, déplore le manque d’affluence.</p> <div> <h4>Pour aller plus loin</h4> <ul> <li><a href="https://www.gavi.org/fr/vaccineswork/agents-sante-communautaires-batwa-ameliorer-vaccination-communaute-marginalisee" title="Des agents communautaires de santé Batwa pour améliorer la vaccination dans cette communauté marginalisée"><span>Des agents communautaires de santé Batwa pour améliorer la vaccination dans cette communauté marginalisée</span></a></li> <li><a href="https://www.gavi.org/fr/vaccineswork/parle-vaccins-pr-roch-houngnihin-professeur-anthropologie-sante-benin" title="On a parlé vaccins avec... Professeur Roch A. Houngnihin, professeur d’anthropologie de la santé au Bénin"><span>On a parlé vaccins avec... Professeur Roch A. Houngnihin, professeur d’anthropologie de la santé au Bénin</span></a></li> <li><a href="https://www.gavi.org/fr/vaccineswork/virus-marburg-cameroun-alerte-declaration-epidemie-guinee-equatoriale" title="Virus Marburg : le Cameroun en alerte après la déclaration de l’épidémie en Guinée équatoriale"><span>Virus Marburg : le Cameroun en alerte après la déclaration de l’épidémie en Guinée équatoriale</span></a></li> </ul> </div> <p>« Il est 10 heures actuellement, et nous n’avons encore reçu personne pour la vaccination. Toutefois, je reste convaincue que les populations vont affluer dans les prochaines journées car le quartier Ngoyo est comme l’épicentre de la maladie à Pointe-Noire », dit-elle confiante.</p> <p>Pour amener les populations riveraines à rejoindre les lieux de vaccination, une sensibilisation est faite à Ngoyo et dans sa périphérie. C’est grâce à cela que Lise est venue faire vacciner son bébé de onze mois ainsi qu’elle-même, au deuxième jour de la campagne.</p> <p>Comme elle, Tsoumou Armel, un fonctionnaire âgé d’une cinquantaine d’années, a accepté de se faire vacciner afin de se prémunir contre la maladie.</p> <p>« La fièvre jaune est déclarée épidémie dans la ville. De peur que la maladie se propage et de peur d’être victimes, j’ai amené mon fils se faire vacciner, ainsi que moi-même. C’est normal que l’on se fasse vacciner pour prévenir la maladie », dit-il.</p> <h3>Vacciner pour maitriser la situation</h3> <p>La mise en place de cette campagne de vaccination fait suite à la découverte des cas de fièvre jaune dans le département de Pointe-Noire. Aubière Victoire Kimpamboudi, directrice départementale des soins et services de santé de la ville de Pointe-Noire, explique que les zones non couvertes et les personnes non vaccinées lors de la campagne de 2018 constituent la priorité.</p> <p>« L’arrondissement de Ngoyo et sa périphérie compte des cas de fièvre jaune qui y ont été découverts dans les zones non couvertes la dernière fois. Avec 52 points de vaccination pour tous les quartiers composant l’arrondissement 6 Ngoyo, le but aujourd’hui est d’atteindre 612 221 personnes au total durant cette campagne », a-t-elle déclaré lors du lancement officiel de cette activité.</p> <p>La fièvre jaune étant une maladie à déclaration obligatoire, il est primordial d’informer et sensibiliser la population sur la protection individuelle, l’usage des moustiquaires, l’hygiène environnementale ainsi que la vaccination comme moyens préventifs de la maladie.</p> <p>Cette nouvelle campagne de vaccination dans le département de Pointe-Noire est soutenue par différents partenaires comme l’Unicef, Gavi et l’OMS.</p> </div> </div> </div> </div> </div> <p> <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.gavi.org/fr/vaccineswork/congo-vaccination-masse-combattre-fievre-jaune-pointe-noire">Article original</a> </p><p>Cet article a été initialement publié sur <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.gavi.org/fr/vaccineswork">VaccinesWork</a> </p><script>(function(w,d,s,l,i){w[l]=w[l]||[];w[l].push({'gtm.start': new Date().getTime(),event:'gtm.js'});var f=d.getElementsByTagName(s)[0], j=d.createElement(s),dl=l!='dataLayer'?'&l='+l:'';j.async=true;j.src= 'https://www.googletagmanager.com/gtm.js?id='+i+dl;f.parentNode.insertBefore(j,f); })(window,document,'script','dataLayer','GTM-M7H54VD');</script><noscript><iframe src="https://www.googletagmanager.com/ns.html?id=GTM-M7H54VD" height="0" width="0" style="display:none;visibility:hidden"></iframe></noscript></article>

Une campagne de vaccination contre la fièvre jaune vient d'avoir lieu dans le département de Pointe-Noire. Crédit : Rosie Pioth

Maladie hémorragique virale aiguë transmise par des moustiques infectés, la fièvre jaune est une maladie qui fait des fléaux au sein des populations non vaccinées. Pour cette nouvelle campagne de vaccination, les équipes ne font pas de porte à porte. Elles se sont choisi des coins jugés stratégiques dans chaque quartier périphérique de l’arrondissement considéré comme épicentre de la maladie.

C’est donc dans un petit coin du marché dit de péage situé dans l’arrondissement 6 Ngoyo, dans le département de Pointe-Noire, que cette équipe des vaccinateurs, sous la supervision de Chimène Nzeli, a posé sa logistique sous le hangar d’un débit de boisson situé à l’angle d’une avenue très fréquentée.

« De peur que la maladie se propage et de peur d’être victimes, j’ai amené mon fils se faire vacciner, ainsi que moi-même. C’est normal que l’on se fasse vacciner pour prévenir la maladie ».

Sensibilisation au plus près des gens

L’objectif pour cette équipe de vaccinatrices est de vacciner le plus grand nombre de personnes possible, d’où le choix de ce hangar.

« Avec un flacon du vaccin, nous vaccinons dix personnes ; et le souhait est de vacciner entre 50 et 100 personnes dans la journée », nous déclare la jeune infirmière.

Si du côté de Chimène et son équipe, tout semble aller pour le mieux, il n’y a pas d’affluence dans le coin de vaccination situé sur la route de la frontière allant vers Tchiamba Nzassi, toujours dans le sixième arrondissement Ngoyo, basé dans l’enceinte d’un cabinet médical et placé sous la supervision de Mme Eta Egni. Cette mère de famille, qui en est à sa seconde campagne en tant que vaccinatrice, déplore le manque d’affluence.

Pour aller plus loin

« Il est 10 heures actuellement, et nous n’avons encore reçu personne pour la vaccination. Toutefois, je reste convaincue que les populations vont affluer dans les prochaines journées car le quartier Ngoyo est comme l’épicentre de la maladie à Pointe-Noire », dit-elle confiante.

Pour amener les populations riveraines à rejoindre les lieux de vaccination, une sensibilisation est faite à Ngoyo et dans sa périphérie. C’est grâce à cela que Lise est venue faire vacciner son bébé de onze mois ainsi qu’elle-même, au deuxième jour de la campagne.

Comme elle, Tsoumou Armel, un fonctionnaire âgé d’une cinquantaine d’années, a accepté de se faire vacciner afin de se prémunir contre la maladie.

« La fièvre jaune est déclarée épidémie dans la ville. De peur que la maladie se propage et de peur d’être victimes, j’ai amené mon fils se faire vacciner, ainsi que moi-même. C’est normal que l’on se fasse vacciner pour prévenir la maladie », dit-il.

Vacciner pour maitriser la situation

La mise en place de cette campagne de vaccination fait suite à la découverte des cas de fièvre jaune dans le département de Pointe-Noire. Aubière Victoire Kimpamboudi, directrice départementale des soins et services de santé de la ville de Pointe-Noire, explique que les zones non couvertes et les personnes non vaccinées lors de la campagne de 2018 constituent la priorité.

« L’arrondissement de Ngoyo et sa périphérie compte des cas de fièvre jaune qui y ont été découverts dans les zones non couvertes la dernière fois. Avec 52 points de vaccination pour tous les quartiers composant l’arrondissement 6 Ngoyo, le but aujourd’hui est d’atteindre 612 221 personnes au total durant cette campagne », a-t-elle déclaré lors du lancement officiel de cette activité.

La fièvre jaune étant une maladie à déclaration obligatoire, il est primordial d’informer et sensibiliser la population sur la protection individuelle, l’usage des moustiquaires, l’hygiène environnementale ainsi que la vaccination comme moyens préventifs de la maladie.

Cette nouvelle campagne de vaccination dans le département de Pointe-Noire est soutenue par différents partenaires comme l’Unicef, Gavi et l’OMS.