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Cinq bonnes raisons de porter un masque même si ce n’est pas obligatoire

Même si la pandémie est loin d'être terminée, l'obligation de port du masque a été levée presque partout dans le monde. Mais voici pourquoi il vaut mieux ne pas s’en débarrasser tout de suite.

Première publication le 25 avril 2022, mise à jour le 7 septembre 2022.

  • 15 novembre 2022
  • 6 min de lecture
  • par Priya Joi
Photo d'Anna Shvets
Photo d'Anna Shvets
 

 

Depuis le début de la pandémie, plus de six millions de personnes sont mortes de la COVID-19. Nous avons tous envie de tourner la page sur la pandémie, mais il ne faut pas oublier que nous avons franchi, fin août de cette année, le seuil dévastateur d'un million de décès pour la seule année 2022.

L'obligation de port du masque dans les espaces publics continue néanmoins d'être levée pratiquement partout dans le monde, la plupart des pays la maintenant uniquement dans les hôpitaux ou les pharmacies. De nombreuses compagnies aériennes l’ont également supprimée ; l'Espagne est le seul pays de l'Union européenne où l’obligation de port du masque a été maintenue dans les avions. Les Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (Centers for Disease Control and Prevention, ou CDC) ne recommandent plus aux personnes atteintes de COVID-19 de respecter une quarantaine ni de porter le masque pendant dix jours complets. Selon les nouvelles directives des CDC, il est possible de quitter le masque après un résultat négatif à deux tests antigéniques rapides, effectués à 48 heures d'intervalle.

Quoi qu’il en soit, les masques n’ont pas tous la même efficacité contre la transmission de la COVID-19. Pour la protection individuelle, il convient d’utiliser un masque bien ajusté, de type FFP2/N-95, capable de réduire l'exposition aux particules fines.

L'assouplissement de l'obligation de port du masque s'est accompagné d'un assouplissement des exigences en matière de quarantaine. Ainsi, dans de nombreux pays, les sujets contaminés ne sont pas tenus de rester à la maison pendant sept à dix jours, et peuvent vaquer à leurs occupations quotidiennes. Comme ils ont le choix de ne pas porter de masque, nous sommes probablement en contact tous les jours avec des personnes qui ont la COVID-19 et ne font rien pour éviter de la propager.

Ceux qui considèrent depuis toujours que les masques de protection sont inutiles ont accueilli avec enthousiasme ce nouveau signe de "retour à la normale". Mais d’autres continuent à en porter, surtout quand ils sont particulièrement vulnérables à la maladie ou vivent avec des personnes qui le sont. Il est évident que la perception du risque et les messages des gouvernements jouent un rôle dans la décision de porter un masque. À Singapour, où l'obligation de port du masque à l'intérieur des bâtiments publics vient d'être levée, nombreux sont ceux qui continuent à en porter.

Que faire si l’on est entouré de personnes qui ne portent pas de masque alors que l’on craint toujours d'attraper la COVID-19 ? L'idéal serait sans doute de ne pas avoir à en porter, mais il n’est pas sûr que ce soit le moment de s’en débarrasser complètement, sachant qu’il y a beaucoup d’endroits où la transmission est élevée. Il existe encore des situations où il est vraiment conseillé de porter un masque – en voici cinq exemples.

1. Lorsque l'on se sent malade

Il faut porter un masque si l'on est atteint de la COVID-19, que ce soit obligatoire ou non. Et si l’on présente des symptômes respiratoires (toux, éternuements), le port du masque est logique : en cas de COVID-19 non diagnostiquée, cela protégera l’entourage. Et même s’il ne s’agit pas de la COVID-19 mais d’un mauvais rhume ou d’une grippe, il convient de protéger les autres. En effet, ces maladies peuvent avoir des conséquences graves pour les personnes dont le système immunitaire est affaibli.

2. Dans les transports publics (train, bus, métro)

Les autobus, les trains et les tramways ne disposent pas de systèmes de ventilation adéquats pour filtrer les agents pathogènes comme le SARS-CoV-2. Dans les villes, ces modes de transport sont souvent bondés ; ils sont utilisés par des personnes qui assurent l’essentiel des services hospitaliers ou des personnes âgées, plus vulnérables au virus. Le port du masque peut protéger ces personnes à risque, de même que tout un chacun, dans ces espaces très fréquentés.

Les avions disposent de systèmes de filtration d'air bien plus performants que les trains ou les bus, mais il n'en reste pas moins que les passagers sont serrés les uns contre les autres pendant plusieurs heures. La plupart des compagnies aériennes n'exigent pas le port du masque, mais il est prudent de le mettre, surtout en ce qui concerne les personnes âgées, immunodéprimées ou ayant des enfants trop jeunes pour être vaccinés. Mais même en dehors de ces catégories, il est prudent de porter un masque lors de ces déplacements, pour éviter d’être réinfecté par un variant Omicron, ce qui pourrait compromettre le voyage, même si l’infection est bénigne.

3. Au théâtre ou dans une salle de concert

Le risque de transmission de la COVID-19 est plus élevé dans les salles bondées, surtout quand il s’agit d’événements où l’on chante et où l’on crie. Les théâtres et les opéras new-yorkais, par exemple, ont tendance à exiger le port du masque, ou à l’exiger pour certaines représentations, de façon à pouvoir accueillir aussi bien ceux qui sont rebutés à l'idée de porter un masque et ceux qui ont peur d’assister à un événement où personne ne porte le masque.

À l’extérieur, la circulation d'air suffit généralement à réduire les risques d'infection. Mais comme les activités commencent à reprendre comme avant la pandémie, avec l’organisation de concerts et de festivals de musique, il est possible de se contaminer, à l’occasion d’un concert de musique en extérieur, si l’on se trouve juste devant le groupe de musiciens et de chanteurs, ou si l’on reste longtemps au milieu d’une foule qui chante à gorge déployée ou qui hurle, ou coincé dans une foule compacte qui ne bouge pas.

4. À l'intérieur de magasins ou de supermarchés bondés

Pour évaluer les risques encourus dans les lieux publics, Erin Bromage, professeur associé de biologie à l'université du Massachusetts à Dartmouth, utilise la comparaison avec la cigarette. « Si quelqu'un se met à fumer, est-ce que l'odeur et le goût de la cigarette vont envahir rapidement l'atmosphère ? Si oui, il se passera la même chose avec le virus. » Ainsi, dans un immense supermarché haut de plafond, le risque est probablement faible. Mais dans les magasins aux plafonds plus bas et aux allées étroites, le risque est plus élevé.

5. En l’absence d’une quatrième dose de vaccin

Si certains pays, comme le Royaume-Uni, proposent une quatrième dose (2e rappel) à l'ensemble de la population, les autres ne l'offrent qu'aux groupes à haut risque (personnes âgées, personnes au système immunitaire affaibli).

Si certains pays, comme le Royaume-Uni, proposent une quatrième dose (2e rappel) à l'ensemble de la population, les autres ne l'offrent qu'aux groupes à haut risque (personnes âgées, personnes au système immunitaire affaibli).

Quoi qu’il en soit, les masques n’ont pas tous la même efficacité contre la transmission de la COVID-19. Pour la protection individuelle, il convient d’utiliser un masque bien ajusté, de type FFP2/N-95, capable de réduire l'exposition aux particules fines.