Soins de santé dans les zones de conflit : un guide VaccinesWork
Cette semaine, VaccinesWork met en lumière les conséquences des conflits et de la fragilité sur la santé, ainsi que les héros de la santé qui bravent certaines des conditions les plus difficiles au monde pour protéger les communautés.
- 15 octobre 2024
- 3 min de lecture
- par Maya Prabhu , James Fulker

Au cœur d'une zone de guerre, un système de santé fonctionnel peut sembler être une priorité secondaire. Pourtant, tout au long de l’histoire, la principale cause de mortalité lors des conflits a toujours été ce que l'on appelle « la troisième armée » : la maladie.
Pendant les guerres napoléoniennes, les soldats britanniques mouraient huit fois plus souvent de maladies que de blessures de guerre. Au cours de la guerre civile américaine, deux tiers des décès étaient dus à la pneumonie, la typhoïde, la dysenterie ou le paludisme.
Aujourd'hui, l'Organisation mondiale de la santé estime qu’un quart de la population mondiale vit dans des pays fragiles, touchés par des conflits ou vulnérables, mais ces pays concentrent plus de 70 % des cas de maladies à potentiel épidémique, comme le choléra, la rougeole et la méningite, ainsi que plus de la moitié des décès d’enfants de moins de cinq ans.
Guerre et maladie continuent de marcher main dans la main.
Lorsque nous parlons d’atteindre les plus vulnérables — les enfants zéro dose et les communautés non couvertes par les systèmes de santé — ce sont ces populations que nous devons cibler en priorité.
Près de la moitié des pays éligibles au financement de Gavi sont désormais classés comme fragiles ou touchés par des conflits, avec une proportion d’enfants non vaccinés trois fois plus élevée que dans le reste du monde. Gavi vise à lever 9 milliards de dollars pour la période 2026-2030 afin de poursuivre son travail dans ces régions, en collaborant avec de nouveaux partenaires et en adoptant de nouvelles approches pour atteindre les plus difficiles à toucher.
Les conséquences de l’inaction peuvent être à la fois locales et mondiales. Il n’est pas surprenant que l’épidémie de mpox qui se propage actuellement en Afrique ait pour origine une région ravagée par des décennies de conflits, où des épidémies d'Ebola, de choléra et de rougeole ont également eu lieu ces dernières années.
Mais au-delà des statistiques sombres, il existe des histoires de courage, d’ingéniosité et d’espoir. Dans la Corne de l’Afrique, des négociateurs humanitaires s’associent aux vaccinateurs pour garantir que tous les enfants puissent accéder aux vaccins.
Entre 1985 et 2018, 74 « cessez-le-feu vaccinal », où les parties en conflit s’accordent pour suspendre les combats afin de mener une campagne de vaccination, ont été recensés dans des zones de guerre allant de l’Afghanistan au Sri Lanka. Le plus récent exemple remonte au mois dernier, à Gaza.
Cette semaine, sur VaccinesWork, nous mettrons en lumière les histoires de celles et ceux qui luttent contre les maladies dans des communautés déjà durement éprouvées, tout en explorant les répercussions des conflits et de la fragilité sur la santé des populations.
Voici une sélection de quelques-unes de nos articles préférés piochés dans nos archives.
- La rédaction
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