Gavi, c’est du concret. Nous avons 25 ans de résultats pour le prouver.

Le sommet de reconstitution des ressources de l’Alliance du Vaccin se tiendra ce mercredi à Bruxelles. D’ici le soir, nous saurons si le monde a répondu présent en s’engageant à hauteur des 9 milliards de dollars dont Gavi a besoin pour fournir, au cours des cinq prochaines années, des vaccins qui sauvent des vies.

  • 24 juin 2025
  • 4 min de lecture
  • par James Fulker ,   Maya Prabhu
Olivier et Nadine, chez eux au Rwanda avec leurs deux enfants : « En tant que jeunes parents qui travaillent, il est essentiel pour nous que nos enfants reçoivent tous les vaccins nécessaires pour rester en bonne santé et pleins de vigueur. » Crédit : Gavi/2023/Issac Nkinzingabo Rudakubana
Olivier et Nadine, chez eux au Rwanda avec leurs deux enfants : « En tant que jeunes parents qui travaillent, il est essentiel pour nous que nos enfants reçoivent tous les vaccins nécessaires pour rester en bonne santé et pleins de vigueur. » Crédit : Gavi/2023/Issac Nkinzingabo Rudakubana
 

 

Ce mercredi, Gavi demandera au monde 9 milliards de dollars pour financer ses cinq prochaines années. 

Ça peut sembler énorme — jusqu’à ce qu’on regarde ce que cette somme permet de faire. On le répète souvent, parce que c’est vrai : la vaccination est le meilleur investissement en santé.

Bien sûr, parler en termes de “retour sur investissement” peut sembler froid quand il s’agit, au fond, de sauver des bébés (mais aussi des enfants, des ados et souvent des adultes) de maladies évitables et de décès prématurés — et d’épargner à leurs proches un chagrin aussi brutal que fréquent. Mais on ne peut pas ignorer non plus que l’aide internationale évolue, et que les financements pour la santé mondiale se font plus rares. Dans ce contexte, on mesure la chance qu’on a : notre cause se défend facilement, chiffres à l’appui.

C’est d’abord parce que les vaccins sont ce qu’ils sont : un peu de prévention vaut mieux qu’un lourd traitement. Mais c’est aussi parce que Gavi a été conçu dès le départ comme un outil spécialisé, pragmatique et extrêmement efficace.

Avant même la création de Gavi, en 2000, dans un petit bureau en sous-sol de l’UNICEF à Genève, il existait déjà des vaccins, des fabricants, des programmes de vaccination, et des bailleurs. Mais trop souvent, tout cela ne s’articulait pas bien : les financements n’allaient pas assez loin, les vaccins n’arrivaient pas à temps, et trop peu d’enfants étaient protégés. Gavi a changé la donne.

Il existe de nombreux indicateurs officiels, solides et audités qui mesurent l’impact de l’Alliance du Vaccin. Mais voici une observation plus simple, tirée de notre quotidien. Quand on édite les articles de VaccinesWork, on consulte souvent deux chiffres : les taux de couverture vaccinale et les taux de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans.

Difficile de ne pas remarquer deux choses. La première, c’est que ces deux courbes — vaccination et mortalité infantile — évoluent presque toujours en sens inverse. La seconde, c’est que dans les pays les plus pauvres soutenus par Gavi, ce changement de direction se produit très souvent autour de l’an 2000.

Ce n’est pas une coïncidence. C’est le résultat d’un bon choix collectif, fait il y a 25 ans.
Alors, continuons sur cette voie : cinq années de plus à faire ce qui est juste — et ce qui marche.

La rédaction

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