COVID-19 : les rappels de vaccin réduisent nettement le risque de formes graves
Une étude de grande ampleur révèle que rester à jour dans sa vaccination contre la COVID-19 continue de réduire considérablement le risque de formes graves, même pour les personnes déjà immunisées.
- 27 octobre 2025
- 3 min de lecture
- par Priya Joi
Une nouvelle étude d’envergure suggère que les doses de rappel contre la COVID-19 offrent une protection significative, y compris chez les personnes déjà vaccinées ou ayant déjà contracté le virus.
Cette vaste étude en conditions réelles, publiée ce mois-ci dans le New England Journal of Medicine, a suivi près de 300 000 adultes américains au cours de la saison 2024–2025 de la COVID-19, offrant un aperçu clair de l’efficacité d’une vaccination à jour.
Recevoir la dernière dose de rappel contre la COVID-19 a réduit les passages aux urgences d’environ 30 %, les hospitalisations de près de 40 %, et les décès de 64 %.
Recevoir la dernière dose de rappel contre la COVID-19 a réduit les passages aux urgences d’environ 30 %, les hospitalisations de près de 40 %, et les décès de 64 %.
Ces chiffres dressent un constat rassurant : même si la pandémie s’éloigne des gros titres et que les inquiétudes autour des formes graves s’atténuent, la vaccination reste un outil essentiel pour prévenir les conséquences les plus sévères.
Un impact tangible dans la vie réelle
Mesurer l’efficacité réelle d’un vaccin est crucial. Cette étude, menée auprès d’anciens combattants américains, a inclus des hommes et des femmes, des adultes jeunes ainsi que des personnes avec ou sans facteurs de risque supplémentaires de COVID-19.
Fait notable, les chercheurs ont comparé les personnes ayant reçu à la fois le vaccin contre la grippe et celui contre la COVID-19 à celles n’ayant reçu que le vaccin antigrippal.
Dans tous les groupes et à tous les âges, les personnes vaccinées avec le rappel se sont mieux portées, et l’effet protecteur est resté stable, y compris chez celles ne présentant pas de pathologie sous-jacente majeure.
La protection demeure la plus forte chez les personnes âgées et celles ayant des problèmes de santé, mais une protection significative a été observée à travers toutes les tranches d’âge et tous les profils médicaux.
Pour aller plus loin
Nisha Viswanathan, directrice médicale du programme Long COVID de l’Université de Californie, qui n’a pas participé à l’étude, a déclaré à Scientific American que ces résultats « remettent en question l’idée selon laquelle les jeunes adultes et les personnes sans facteurs de risque n’ont pas besoin de vaccin ».
Un tiers des participants à l’étude ont reçu le rappel COMIRNATY de Pfizer, et les autres le vaccin Spikevax de Moderna.
Dans une population déjà exposée à des infections précédentes, vaccinée et confrontée à l’évolution constante des variants, l’efficacité protectrice de ces rappels se situe entre 29 % et 64 %, contre 94 % pour les premiers vaccins administrés en 2019.
Cette baisse est attendue dans une population disposant déjà d’une certaine immunité, a expliqué Stanley Perlman, chercheur en coronavirus et professeur de microbiologie et d’immunologie à l’Université de l’Iowa, qui n’a pas participé à l’étude.
Une protection contre les nouveaux variants
Le paysage viral continue d’évoluer. Le virus ciblé par les vaccins de l’an dernier – le sous-variant omicron KP.2 – reste étroitement lié aux souches actuellement en circulation.
Cela signifie que les rappels actuels sont bien adaptés. Les vaccins COMIRNATY (Pfizer) et Spikevax (Moderna) ont déjà démontré une forte augmentation des niveaux d’anticorps neutralisants contre le variant LP.8.1 – actuellement le variant de la COVID-19 le plus dominant.
Malgré ces résultats convaincants, la couverture vaccinale reste insuffisante. Seule une fraction des adultes et des enfants éligibles ont reçu un rappel l’an dernier, en raison d’obstacles persistants : accès limité, hésitation vaccinale et confusion face à des recommandations qui évoluent sans cesse.
Peu après la publication de cet article dans le NEJM, une recommandation de la Société américaine des maladies infectieuses (IDSA) indiquait que l’efficacité du vaccin contre les hospitalisations chez les personnes immunodéprimées variait entre 33 % et 56 %, soulignant l’importance des rappels.
La vaccination reste une mesure communautaire essentielle. Chaque dose renforce la protection collective, réduit la pression sur les systèmes de santé et aide les communautés à rester résilientes.
Davantage de Priya Joi
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