Le rôle de Gavi dans la riposte et la prévention.
La crise climatique est un facteur fondamental de la propagation des maladies évitables par la vaccination à l’échelle mondiale, par le biais de maladies sensibles au climat, y compris les vecteurs qui s’étendent à de nouvelles régions, et d’une augmentation des événements météorologiques extrêmes. Les pays à faible revenu sont touchés de manière disproportionnée par les catastrophes : l’eau potable et l’assainissement peuvent être interrompus, l’accès aux services de santé essentiels et leur fourniture perturbés, et les populations déplacées de manière temporaire ou permanente. Les programmes de Gavi s’adaptent pour maintenir la vaccination systématique, répondre aux épidémies et les prévenir, afin d’éviter de nouvelles pertes de vies humaines.
VaccinesWork: Changement climatique Lire rapport annuel 2022
« DANS MON PAYS, OÙ LE CHANGEMENT CLIMATIQUE ET LES DÉPLACEMENTS DES POPULATIONS RENDENT LA MISE À DISPOSITION DES SERVICES DE SANTÉ PLUS DIFFICILE, ET NON PLUS FACILE, LES VACCINS SONT UN MOYEN ESSENTIEL DE GÉRER LES ÉPIDÉMIES ET DE SAUVER DES VIES. »
- Dr Abdelmadjid Abderahim, ministre de la Santé publique et de la prévention, Tchad
Tout comme les sécheresses et les inondations, la déforestation, les tremblements de terre et les températures extrêmes, les épidémies de maladies sensibles au climat continuent d’augmenter. Les migrations de masse, l’urbanisation, la déforestation et l’empiètement continu de l’homme sur les habitats des animaux signifient que les maladies peuvent se propager rapidement au-delà des frontières et dans le monde entier. Le changement climatique a poussé les moustiques qui propagent le paludisme vers des altitudes plus élevées, ce qui augmente la menace de propagation de maladies infectieuses telles que le paludisme, la fièvre jaune, le chikungunya et la dengue. Les catastrophes climatiques augmentent le risque de maladies d’origine hydrique, notamment les diarrhées causées par le choléra et la fièvre typhoïde. En outre, le changement climatique exacerbe la résistance aux antimicrobiens (RAM), ce qui pourrait entraîner 10 millions de décès par an dans le monde à l’horizon 2050.
Les communautés marginalisées dans les contextes fragiles et conflictuels sont souvent touchées de manière disproportionnée par les effets du changement climatique. En 2022, Gavi a lancé le Programme de vaccination des enfants zéro dose (ZIP, pour Zero-Dose Immunization Programme) dans onze pays de la Corne de l’Afrique et du Sahel afin d’atteindre les enfants des communautés déplacées et des contextes fragiles et conflictuels, avec des modèles de prestations de services de vaccination évolutifs et adaptés pour les aider à renforcer leur résilience en matière de santé, y compris contre les effets du changement climatique. Au Pakistan, en réponse aux inondations dévastatrices de 2022, la Politique en matière de fragilité, des urgences et des réfugiés de Gavi a été déployée pour fournir une aide d’urgence, y compris une surveillance supplémentaire au niveau des districts, ainsi que des équipes d’intervention rapide en cas d’épidémie équipées, permettant aux provinces et aux partenaires de cibler rapidement les interventions sur la base d’informations en temps réel.
En 2022, l’élan politique en faveur du changement climatique et de la santé mondiale a gagné du terrain dans les forums politiques. Gavi s’est engagée dans des dialogues pertinents, notamment au sein de l’Organe intergouvernemental de négociation (OIN) sur la prévention, la préparation et la riposte aux pandémies, du G20, de l’Assemblée générale des Nations Unies, du Groupe des Amis de la sécurité humaine et de l’ONU-Énergie, afin de promouvoir l’alignement sur l’équité en matière de santé et d’atteindre les enfants zéro dose et les communautés négligées et marginalisées en leur administrant une vaccination systématique. Cela est essentiel pour renforcer la résilience et la préparation aux urgences sanitaires, y compris celles liées au changement climatique.
La capacité du monde à répondre aux épidémies est un indicateur de sa capacité à répondre aux futures pandémies. La création d’un volant d’innovation, de formation et de préparation en matière de sécurité sanitaire mondiale est l’un des principaux résultats de l’expérience COVAX de Gavi. Pour en savoir plus, nous vous invitons à explorer nos différents rapports de recherche originaux sur le site internet de Gavi.
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Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les coûts directs des dommages causés à la santé par le changement climatique se situeront entre deux et quatre milliards de dollars US par an d’ici 2030. Les coupes budgétaires et les catastrophes climatiques peuvent entraîner une interruption de l’accès à l’électricité et aux services de santé essentiels. Les programmes de renforcement du système de santé et de vaccination (HSIS, pour Health Systems and Immunisation Strengthening) de Gavi contribuent à « écologiser » le stockage des vaccins, à réduire l’empreinte carbone des programmes de vaccination et à permettre aux établissements de santé d’être plus résistants en cas de catastrophe (par exemple, interruption des services de santé en raison d’un manque d’énergie).
Historiquement, une grande partie de la chaîne du froid des vaccins hors réseau dans les pays soutenus par Gavi est alimentée au gaz ou au kérosène, ce qui est peu fiable, coûteux et génère des niveaux très élevés de carbone. Lancée en 2015, la plateforme d’optimisation des équipements de la chaîne du froid (POECF) de Gavi regroupe les demandes en matière de technologies des pays et les achats effectués par la Division des approvisionnements de l’UNICEF, qui négocie avec les fabricants pour obtenir de meilleurs prix et un déploiement efficace. Les technologies de réfrigération solaire respectueuses du climat représentent 60 % des plus de 65 000 des unités d’ECF installées à ce jour dans 47 pays soutenus par Gavi.
Sans une électricité stable et fiable, les équipements médicaux qui dépendent de l’énergie ne sont pas en mesure de fonctionner. Depuis 2021, Gavi travaille avec Orange en Sierra Leone pour soutenir l’électrification solaire des établissements de santé afin d’améliorer la vaccination et la durabilité climatique (voir page 52 pour en savoir plus). En 2022, Gavi a commencé à planifier l’accélération du programme d’électrification solaire des établissements de santé à grande échelle, en s’appuyant sur la POECF – afin de déployer à grande échelle les solutions solaires hors réseau dans les établissements de santé. La gestion des déchets liés aux soins de santé est une préoccupation croissante dans tous les domaines de la santé, y compris la vaccination. La plupart des pays ont adopté les normes de l’OMS et les accords internationaux relatifs à la gestion des déchets liés aux soins de santé dans le cadre de leur politique nationale. Il est toutefois fréquent que les politiques ne soient pas suivies à la lettre au niveau infranational. Les déchets liés aux soins de santé (l’incinération des déchets médicaux par exemple) ont eu un impact significatif sur le changement climatique. Afin de réduire les déchets liés à la vaccination et de promouvoir des pratiques respectueuses de l’environnement, Gavi soutient les pays prioritaires en améliorant la technologie, la formation et les partenariats, notamment avec CDC Afrique et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
La gestion des déchets liés aux soins de santé est une préoccupation croissante dans tous les domaines de la santé, y compris la vaccination. La plupart des pays ont adopté les normes de l’OMS et les accords internationaux relatifs à la gestion des déchets liés aux soins de santé dans le cadre de leur politique nationale. Il est toutefois fréquent que les politiques ne soient pas suivies à la lettre au niveau infranational. Les déchets liés aux soins de santé (l’incinération des déchets médicaux par exemple) ont eu un impact significatif sur le changement climatique. Afin de réduire les déchets liés à la vaccination et de promouvoir des pratiques respectueuses de l’environnement, Gavi soutient les pays prioritaires en améliorant la technologie, la formation et les partenariats, notamment avec CDC Afrique et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
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