Leroy, sa maman et son petit frère.
Crédit : Dédé Nambeanre, UNICEF RCA
Genève, le 25 avril 2017 - Au mois de juillet dernier, le petit Leroy, alors âgé de sept ans, est brutalement tombé dans le coma. Depuis quelques jours, le petit avait de la fièvre, et sa maman, pensant qu’il s’agissait d’un accès de paludisme, l’avait soigné avec les moyens du bord – un peu de paracétamol. Rapidement, pourtant, l’enfant a commencé à convulser, avant de perdre conscience. Transporté à l’hôpital de Bouar, les examens ont révélé que l’enfant avait une méningite purulente à méningocoque de type A.
En République centrafricaine, la saison sèche est une période favorable au développement des germes et de nombreuses pathologies. Le pays a toujours enregistré de façon saisonnière des épidémies de méningite à méningocoque de type A, avec un taux de létalité variant de 12 à 19%. Izimili Raude, la maman de Leroy, avait déjà entendu parler de cette affection. « C’est une maladie très dangereuse, et mortelle. Nous savons qu’il faut surveiller les enfants, surtout en période de saison sèche, avec la poussière et les vents ».
La méningite de Leroy a pu être soignée, mais pendant plusieurs semaines le petit garçon a eu des difficultés pour parler. Des problèmes d’élocution qui ont provoqué les moqueries de ses camarades, lesquels ont commencé à communiquer par gestes. « Je m’y suis opposée, raconte sa maman, j’obligeais les autres enfants à lui parler, pour qu’il puisse lui-même faire des efforts et récupérer ses capacités à s’exprimer »
Aujourd’hui, la méningite de Leroy n’est plus qu’un mauvais souvenir, mais sa maman a conscience qu’il a eu beaucoup de chance. D’abord, parce que sa famille vivait en ville, près d’un hôpital, dans un pays où un tiers des enfants habite à plus d’une heure de marche d’un centre de santé. Ensuite, parce que les séquelles de la maladie chez l’enfant ont progressivement disparu. D’autres sont malheureusement marqués à vie, et présentent parfois de lourdes atteintes du système nerveux et en particulier de l'audition.
Campagne de vaccination contre la méningite A. Crédit : Dédé Nambeanre, UNICEF RCA
Le jour où la jeune femme a appris que la campagne de vaccination allait être lancée au mois de mars, elle a battu le rappel dans son quartier : « j’ai l’impression que Leroy est un miraculé, son histoire est même une référence pour les autres mamans. J’exhorte les autres mamans à amener massivement leurs enfants pour éviter de contracter la méningite. En plus, cette campagne de vaccination est gratuite, on doit y aller pour éviter de dépenser encore beaucoup d’argent en cas de maladie..»
«J’ai pu constater, dans le passé à quel point cette maladie peut faire des ravages. J’ai vu comment la méningite peut tuer, en quelques jours, et comment elle peut provoquer de graves handicaps chez les enfants qui survivent» a souligné le docteur Mehoundo Faton, chef du programme Survie et Développement de l’Enfant à l’UNICEF Centrafrique. « Le vaccin protège pendant dix ans, nous avons donc bon espoir de voir la méningite à méningocoque A éliminée de RCA dans les prochaines années. »
Cette année six pays soutenus par Gavi, l’Alliance du Vaccin introduisent dans leur programme élargi de vaccination le vaccin contre la méningite de type A : le Mali, la République centrafricaine, le Tchad, le Niger, la Gambie et le Burkina Faso.
Leroy, sa maman et son petit frère.
Crédit : Dédé Nambeanre, UNICEF RCA
Genève, le 25 avril 2017 - Au mois de juillet dernier, le petit Leroy, alors âgé de sept ans, est brutalement tombé dans le coma. Depuis quelques jours, le petit avait de la fièvre, et sa maman, pensant qu’il s’agissait d’un accès de paludisme, l’avait soigné avec les moyens du bord – un peu de paracétamol. Rapidement, pourtant, l’enfant a commencé à convulser, avant de perdre conscience. Transporté à l’hôpital de Bouar, les examens ont révélé que l’enfant avait une méningite purulente à méningocoque de type A.
En République centrafricaine, la saison sèche est une période favorable au développement des germes et de nombreuses pathologies. Le pays a toujours enregistré de façon saisonnière des épidémies de méningite à méningocoque de type A, avec un taux de létalité variant de 12 à 19%. Izimili Raude, la maman de Leroy, avait déjà entendu parler de cette affection. « C’est une maladie très dangereuse, et mortelle. Nous savons qu’il faut surveiller les enfants, surtout en période de saison sèche, avec la poussière et les vents ».
La méningite de Leroy a pu être soignée, mais pendant plusieurs semaines le petit garçon a eu des difficultés pour parler. Des problèmes d’élocution qui ont provoqué les moqueries de ses camarades, lesquels ont commencé à communiquer par gestes. « Je m’y suis opposée, raconte sa maman, j’obligeais les autres enfants à lui parler, pour qu’il puisse lui-même faire des efforts et récupérer ses capacités à s’exprimer »
Aujourd’hui, la méningite de Leroy n’est plus qu’un mauvais souvenir, mais sa maman a conscience qu’il a eu beaucoup de chance. D’abord, parce que sa famille vivait en ville, près d’un hôpital, dans un pays où un tiers des enfants habite à plus d’une heure de marche d’un centre de santé. Ensuite, parce que les séquelles de la maladie chez l’enfant ont progressivement disparu. D’autres sont malheureusement marqués à vie, et présentent parfois de lourdes atteintes du système nerveux et en particulier de l'audition.
Campagne de vaccination contre la méningite A. Crédit : Dédé Nambeanre, UNICEF RCA
Le jour où la jeune femme a appris que la campagne de vaccination allait être lancée au mois de mars, elle a battu le rappel dans son quartier : « j’ai l’impression que Leroy est un miraculé, son histoire est même une référence pour les autres mamans. J’exhorte les autres mamans à amener massivement leurs enfants pour éviter de contracter la méningite. En plus, cette campagne de vaccination est gratuite, on doit y aller pour éviter de dépenser encore beaucoup d’argent en cas de maladie..»
«J’ai pu constater, dans le passé à quel point cette maladie peut faire des ravages. J’ai vu comment la méningite peut tuer, en quelques jours, et comment elle peut provoquer de graves handicaps chez les enfants qui survivent» a souligné le docteur Mehoundo Faton, chef du programme Survie et Développement de l’Enfant à l’UNICEF Centrafrique. « Le vaccin protège pendant dix ans, nous avons donc bon espoir de voir la méningite à méningocoque A éliminée de RCA dans les prochaines années. »
Cette année six pays soutenus par Gavi, l’Alliance du Vaccin introduisent dans leur programme élargi de vaccination le vaccin contre la méningite de type A : le Mali, la République centrafricaine, le Tchad, le Niger, la Gambie et le Burkina Faso.