Sécurité sanitaire mondiale

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Les vaccins : au cœur de la sécurité sanitaire mondiale

Les épidémies de maladies évitables par la vaccination deviennent de plus en plus probables, de plus en plus fréquentes et de plus en plus étendues dans le monde entier, sous l’effet de facteurs tels que le changement climatique, les migrations de masse, l’urbanisation et la résistance aux antimicrobiens (RAM). Outre l’impact direct sur la santé, les épidémies perturbent les services de santé, notamment en ce qui concerne les programmes de vaccination systématique. Cela peut compromettre les taux de couverture et exposer les personnes et les communautés à un risque de maladie au-delà de l’agent pathogène de l’épidémie lui-même. La capacité du monde à répondre aux épidémies est un indicateur de sa capacité à répondre aux futures pandémies.

Les vaccins sont un outil central dans la « boîte à outils » de la sécurité sanitaire mondiale et sont essentiels pour la prévention et la riposte aux foyers, aux épidémies et aux pandémies. À l’exception d’une seule, toutes les urgences de santé publique de portée internationale (USPPI) – une déclaration officielle de l’Organisation mondiale de la Santé constituant un risque pour la santé publique en raison de la propagation internationale d’une maladie et pouvant nécessiter une riposte internationale coordonnée – ont eu recours aux vaccins dans le cadre de la riposte. La pandémie de COVID-19 a démontré que les pays dotés de solides programmes de vaccination étaient mieux à même de mettre en œuvre une riposte vaccinale à la pandémie. L’accès équitable aux vaccins est essentiel en cas de pandémie et nécessite une approche globale axée sur les besoins des populations les plus vulnérables.

Le rôle de Gavi

En s’appuyant sur plus de vingt années de travail dans le domaine de la prévention des maladies et de la riposte aux épidémies, ainsi que sur son expertise en tant que co-responsable de COVAX et sur les enseignements tirés de la riposte à la COVID-19, Gavi relève les nouveaux défis en matière de sécurité sanitaire mondiale afin de renforcer les capacités des pays à maintenir des programmes de vaccination solides et de poursuivre la mission de Gavi, qui consiste à sauver des vies et à protéger la santé des populations en favorisant une utilisation équitable et durable des vaccins. Cela inclut de :

collaborer avec l’Alliance du Vaccin et d’autres partenaires pour se préparer et réagir aux foyers, épidémies et pandémies de maladies évitables par la vaccination, afin de garantir l’équité et l’inclusion dans la prise de décision en matière de prévention, de préparation et de riposte ;
s’appuyer sur les mécanismes existants de prévention, de préparation et de riposte aux épidémies – tels que les stocks de vaccins contre le virus Ebola et le choléra, et les diagnostics pour la fièvre jaune – et sur les investissements à long terme dans les programmes de renforcement du système de santé et de vaccination (HSIS, pour Health Systems and Immunisation Strengthening) ;
collaborer avec les partenaires de mise en œuvre nationaux de Gavi pour soutenir des programmes de vaccination systématique résilients, capables de s’adapter rapidement à la riposte aux épidémies ; et
tirer parti d’outils financiers innovants ; et veiller à un financement anticipé et à risque pour les activités de riposte critiques dès le « jour zéro » d’une future pandémie grâce au « Fonds de première riposte » et au « Mécanisme de financement du jour zéro » pour les pandémies (DZF, pour Day Zero Financing Facility).

Les domaines prioritaires

Plusieurs initiatives mondiales sont en cours pour renforcer et façonner l’architecture sanitaire mondiale, dans le but de mieux répondre aux besoins des pays en matière de préparation et de riposte aux foyers, aux épidémies et aux pandémies, ainsi que de coordonner les rôles et les responsabilités pour permettre une riposte plus rapide. Gavi contribue à ces efforts, en se concentrant sur les domaines dans lesquels l’Alliance dispose d’un avantage comparatif évident et qui s’alignent sur les priorités programmatiques existantes. Ces efforts comprennent notamment :

des négociations sur un Accord sur les pandémies par l’intermédiaire de l’organe intergouvernemental de négociation (OIN) sur la prévention, la préparation et la riposte aux pandémies ;
des modifications au Règlement sanitaire international (2005) dans le cadre du renforcement de la préparation, de la riposte et de la résilience face aux urgences sanitaires (HEPR, pour Health Emergency Preparedness, Response and Resilience) ;
l’engagement auprès des partenaires nationaux, régionaux et de la société civile pour soutenir l’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies, en septembre 2023, de la première déclaration politique sur la prévention, la préparation et la risposte aux pandémies (PPRP) ; et
une collaboration active avec des partenaires clés dans le domaine des vaccins pour contribuer aux processus lancés par le G7, le G20 et l’OMS afin de définir la future architecture de la santé mondiale, notamment en établissant un mécanisme de coordination provisoire sur les contre-mesures médicales (par exemple, les vaccins, les produits thérapeutiques, les dispositifs, les diagnostics).

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