La vaccination, comment ça marche
Les enfants viennent au monde avec une immunité naturelle qui les protège contre les agents infectieux (bactéries et virus). Lorsque ces germes – appelés antigènes – pénètrent dans l’organisme, le système immunitaire produit des anticorps pour les combattre. Notre système immunitaire se souvient d’une réponse antérieure à un antigène donné et réagit contre toute attaque infectieuse. C’est la vaccination.
Les vaccins contiennent des antigènes ou des fragments antigéniques (tués ou alors affaiblis) qui provoquent des maladies. Ils ne sont pas suffisamment actifs pour déclencher une maladie, mais sont capables d’être reconnus par notre système immunitaire pour déclencher une réponse immune. Le tout premier vaccin contre la variole a été mis au point par Edward Jenner vers la fin des années 1700. Les premières lois sur la vaccination obligatoire n’ont toutefois été adoptées que 100 plus tard, lorsque Louis Pasteur a mis au point les vaccins contre la rage et l’anthrax.
PROGRAMME ÉLARGI DE VACCINATION
L’effort mondial pour élargir la couverture vaccinale à tous les pays en développement a commencé en 1974, année où l’OMS a lancé le Programme élargi de vaccination (PEV). Cette initiative a permis aux pays de mettre sur pied l’infrastructure requise pour administrer un ensemble de vaccins recommandés, parmi lesquels six antigènes vaccinaux contre la tuberculose, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la rougeole et la poliomyélite.
Dans le courant des années 1980, l’OMS a collaboré avec l’UNICEF pour parvenir à la vaccination universelle des enfants à l’aide des six vaccins initiaux du PEV. Aujourd’hui, tous les pays mettent en œuvre des programmes nationaux de vaccination et, dans la plupart des pays en développement, ces vaccins là au moins sont administrés aux enfants.
En 2001, la vaccination permettait d’éviter 61 % des décès par rougeole, 69 % des décès par tétanos, 78 % des décès par coqueluche, 94 % des décès par diphtérie et 98 % des décès par poliomyélite qui seraient survenus en l’absence de vaccination.4
L’ARRIVÉE DES NOUVEAUX VACCINS
Au cours des 20 dernières années, le nombre de nouveaux vaccins a véritablement explosé. Ils permettent aujourd’hui d’éviter plus de 30 maladies infectieuses courantes.
Depuis la création de Gavi en 2000, un nombre croissant de pays en développement ont introduit de nouveaux vaccins – contre l’hépatite B et le Hib notamment – dans leurs programmes de vaccination de routine. Les vaccins initiaux du PEV, plus les vaccins contre l’hépatite B et le Hib, permettent d’éviter plus de 2,5 millions de décès futurs chaque année.5
On estime que les nouveaux vaccins contre les deux principales causes de pneumonie et de diarrhée – le vaccin pneumoccocique conjugué (VPC) et le vaccin anti-rotavirus, respectivement – pourraient sauver près d’un million d’enfants chaque année.